actuellement en situation de handicap dû à un trouble de panique avec agoraphobie, la plupart des interactions sociales sont très difficile pour moi, ce qui m’empêche totalement de travailler.
En plus de mon handicap, ma situation financière est une source de stress et de déprime énorme pour moi car je suis actuellement obligé de vivre sur le dos de ma conjointe à seulement 23 ans… à cause du plafond couple de l’AAH. Le salaire de ma conjointe est pris en compte, et j’ai l’impression que mon handicap m’empêchera d’avoir une vie normale, sans avoir peur du lendemain. J’ai surtout le sentiment d’être juste un frein pour ma compagne car en plus de s’occuper de moi, elle doit aussi tout assumer seule financièrement.
Alors doit-on choisir entre l’AAH et notre couple ?
Je suis considéré comme handicapé car je suis sujet à des crises psychotiques depuis 17 ans maintenant. Reconnu handi par la mdph de l’Eure, je suis suivi à l’hôpital de jour.
Je suis séparé récemment, je dois trouver un nouveau logement car je vis chez mon ex. Là où tout se complique, c’est que la CAF prends en considération ma situation d’il y a deux ans pour le calcul de la AAH. Hors, il y a deux ans j’étais pacsé et mes impôts étaient calculés conjointement avec mon ex. Donc à ce jour, je touche 300 euros au lieu des 902 euros de AAH alors que je suis isolé et que je dois rapidement trouver un logement. Bien sûr j’ai effectué une demande de logement social mais je sais que je ne peux pas compter sur cette solution avant de nombreuses années car je ne suis pas prioritaire. Ma seule solution est de trouver un logement dans le privé mais c’est complètement impossible car on me demande une attestation CAF avec une AAH complète, avec mes 300 petits euros, je ne peux donc pas me loger !
Mon ex s’impatiente et souhaite me voir partir au plus vite ! Comment puis-je m’en sortir ? Je ne peux donc pas me loger et mes 300 euros couvrent à peine mes dépenses mensuelles. Je ne vais pas pouvoir attendre et si mon ex me demande de partir, je me retrouve à la rue avec un traitement anti-psychotique qui me fatigue, sans toit et sans solution en espérant que je ne fasse pas une crise supplémentaire !
Voilà ma situation, j’ai recherché une solution dans tous les sens, même avec une assistante sociale mais elle n’existe pas cette solution !
J’ai un handicap psychique, dit invisible à plus de 80 %. Ne pouvant donc pas travailler, je dépends complètement de mon conjoint financièrement. Et il me le fait ressentir.
J’ai honte, je me sens inutile, dépendante, et prisonnière. Je suis donc isolée et ne trouve en aucun cas ma place dans cette société soit disant inclusive (…).
C’est douloureux de se sentir rejetée et il est très difficile de voir le bout du tunnel. Mon mari est loin d’être riche, juste au dessus du plafond. Mon fils de 18 ans qui a choisi des études spécifiques à l’étranger se retrouve dans une école privée ne peut percevoir une bourse. Je suis triste de ne pas pouvoir lui venir en aide financièrement et également triste de savoir qu’il est déjà endetté parce qu’il a été obligé de contracter un prêt étudiant.
Il n’est pas concerné par la misère des personnes qu’il est censé représenter. Ce témoignage est loin de dire mon mal être et mon désarroi.
J’ai une maladie de la moelle osseuse depuis 7 ans. Maman d’un enfant de 10 ans et en couple, j’ai droit à l’AAH mais mon compagnon et moi travaillant , nos ressources ne nous y donnent pas accès. La maladie évoluant avec les années et le traitement me fatiguant de plus en plus,
Il y a une double peine à subir la maladie et à subir le poids et la lenteur des démarches administratives. La maladie évolue plus vite que le traitement des dossiers… De plus, on fait des sacrifices car être malade n’est pas un choix mais on choisit de renoncer à des aides car notre compagnon travaille.
La maladie a des conséquences aussi sur mon autonomie financière. Je ne peux pas travailler à temps plein comme avant à cause de la baisse de mes capacités physiques, la fatigue due au traitement et le temps des soins. C’est comme pour la carte mobilité inclusion que j’utilise rarement. Avec la pandémie, les files d’attente se sont allongées et la seule fois où je l’ai utilisée car je souffrais de rester debout, la caissière m’a dit sèchement que je m’étais trompée de file. Lorsque je lui ai montré la carte, elle s’est excusée en disant « ça ne se voit pas ». Et non ! La maladie et la souffrance ne se voient pas toujours ! Juste avant moi, il y avait une personne en fauteuil. Son handicap était visible. Personne ne lui a dit qu’elle était dans la mauvaise file. Mon handicap ne se voit pas, je ne me plains pas. J’essaie de garder la tête haute même si la maladie parfois me plie de douleur.
La loi d’individualiser l’AAH permettrait de rendre de l’autonomie à la personne en situation d’handicap, de la protéger de maltraitance, de la rendre actrice de ses projets.
Aujourd’hui je vous ouvre mon cœur , je n’ai jamais témoigné jusque là. Je suis une personne handicapée et ça n’a jamais été facile, mon physique ne le montre pas forcément. Il n’y a que quand on commence à discuter avec moi qu’on se rend compte qu’il y a quelque chose… J’ai plusieurs handicaps, ça n’a jamais été facile pour moi d’être différente. J’en souffre au quotidien. J’ai des douleurs régulières, il est très rare que j’aille bien. Je n’avais jamais spécialement pensé à me mettre en couple, ma vie me suffisait.
Je me suis rendue compte qu’en m’installant avec Monsieur, j’allais perdre pratiquement toute mon AAH. Je veux pouvoir vivre avec le père de mon enfant ! C’est prévu qu’ à la naissance du bébé on s’installe ensemble. Mais j’ai vraiment peur du futur ! Monsieur est endetté et s’en sort vraiment de justesse.Ce sera son salaire qui sera pris en compte, et pas ce qu’il lui reste réellement après avoir payer tout ce qu’il doit ! Et moi j’y perds énormément ! A 3, ça sera très très dur ! On aura très peu pour vivre, je ne sais même pas si notre couple pourra tenir avec aussi peu pour vivre avec un enfant ! Il y a une part de lui qui est embêté par ma situation, et je sais qu’il préférerait avoir une femme en bonne santé et qui travaille !
J’ai énormément de peine quand je vois comme les personnes handicapées sont traitées. Il faut que les lois changent ! Un peu de solidarité avec les personnes malades ! Par pitié, notre AAH ce n’est pas grand chose, laissez nous la ! Trouver l’amour n’est pas facile pour une personne handicapée. Ce n’est pas tout le monde qui veut quelqu’un de malade à ses côtés, tout le monde n’a les épaules pour et en plus, on nous coupe les vivres ! Notre destin est il de mourir seul(e) ?
Je viens déposer mon témoignage, sans raconter ma vie.Tous ceux qui sont comme moi comprendront pourquoi je ne veux pas me mettre à nu dans ce témoignage.
Être handicapée et être dépendante de mon conjoint, alors qu’avant je travaillais ! Mais hélas, je n’ai pas assez travaillé pour avoir droit à une pension. Mon mari est lui-même en invalidité suite à l’usure de son travail. Non seulement il doit faire face à ses problèmes, et en plus il doit s’occuper de moi et survenir à mes besoins.
Mes besoins coûtent cher et c’est là que le gouvernement ne veut pas comprendre. Nous avons besoin d’une mutuelle qui nous coûte cher à nous deux, au regard de nos besoins et pouvoir prétende à remboursement pour du matériel médical (celui de la sécurité sociale ne couvre pas tout).
On arrive à un moment où ma vie bouffe tout, revenus, la vie de mon conjoint etc… Les fins de mois sont très difficiles. On se sort jamais, pas de resto, pas de ciné, rien d’indispensable.
Si le gouvernement ne veut toujours pas changer sa vision (il ne veut pas rencontrer les vraies personnes qui sont dans la galère tous les jours),
Je ne serai plus un poids, un fardeau pour l’Etat, ni pour qui que ce soit, vu qu’on ne nous écoute pas et qu’on ne veut pas nous voir et encore moins entendre les problèmes qu’on rencontre quand on vit en couple.
Je suis mariée depuis 2008, je suis tombée malade en 2007 (tumeur cérébrale à évolution lente). Mon mari a changé de travail en 2016 et tout a basculé pour le calcul de mon AAH. Aujourd’hui je dépends financièrement de mon mari qui travaille beaucoup.
Mon fils a eu des problèmes santé qui persistent aujourd’hui encore. Je ne peux pas m’occuper de lui et de ma santé. J’ai besoin de l’aide de mon mari, il s’occupe de beaucoup de tâches à la maison. La perte de mon AAH a compliqué les perspectives d’avenir de notre couple et a aussi changé notre vie amoureuse.
Je pense que si la loi ne passe pas le 17 juin, je divorcerai et me retrouverai seule avec mon fils, lui aussi en situation de handicap. Il faudra aussi mettre en place une aide humaine pour mon fils et moi, pour les taches quotidiennes.
J’ai 40 ans et je souffre d’une maladie auto-immune depuis plus de 10 ans, la spondylarthrite ankylosante. Je vis avec mon compagnon, fonctionnaire qui gagne 1540€ par mois et sa fille de tout juste 20 ans. Mon AAH est renouvelée tous les deux ans et calculée à hauteur du salaire de mon compagnon soit 722€ par mois depuis 5 ans.
Il y a quelques jours, j’ai consulté mon compte CAF pour vérifier que mon renouvellement était bien pris en compte.
Motif : les 20 ans de la fille de mon compagnon, alors qu’elle s’apprête à rentrer dans les grandes écoles (Sciences Po). Cette nouvelle est une hécatombe et nous remuons ciel et terre pour qu’elle puisse continuer ses études après ses 2 ans de Khâgne !
Comment puis-je vivre décemment avec une allocation très, très, en dessous du seuil de pauvreté ? Comment vivre avec 271€ par mois ?
Déjà le handicap, la maladie, les traitements lourds, les méthodes alternatives non remboursées par la sécu et maintenant l’argent…
L’État semble déshumaniser les plus pauvres d’entre nous mais surtout les plus faibles.
Je vous apporte mon témoignage, car je suis actuellement en invalidité et je touche l’AAH.
L’invalidité est déjà assez difficile à vivre dans d’autres domaines (banque, logement…) et maintenant le couple ! Sommes nous des rebuts de la société ? Je vis avec moins de 1000 euros, je n’y arrive même pas seule. En plus même en couple, nous sommes deux portefeuilles totalement différents ! Adieu mariage, adieu statut de couple…
Je désespère que la loi change, je veux garder ma dignité de femme ! Certes handicapée, mais indépendante financièrement, je ne veux pas être un boulet pour mon compagnon !