actuellement en situation de handicap dû à un trouble de panique avec agoraphobie, la plupart des interactions sociales sont très difficile pour moi, ce qui m’empêche totalement de travailler.
En plus de mon handicap, ma situation financière est une source de stress et de déprime énorme pour moi car je suis actuellement obligé de vivre sur le dos de ma conjointe à seulement 23 ans… à cause du plafond couple de l’AAH. Le salaire de ma conjointe est pris en compte, et j’ai l’impression que mon handicap m’empêchera d’avoir une vie normale, sans avoir peur du lendemain. J’ai surtout le sentiment d’être juste un frein pour ma compagne car en plus de s’occuper de moi, elle doit aussi tout assumer seule financièrement.
Alors doit-on choisir entre l’AAH et notre couple ?
J’ai 45 ans et je vis dans le péché avec Didier. Par péché, je veux dire tout ce qui englobe les mots qui désignent un couple. Je vis donc AUX CROCHETS DE MONSIEUR.
Eh oui, je savais que ça allait encore arriver ! Une amputation de ma liberté financière après le départ de ma fille pour ses études. Mais autant !
Parce que j’ai oublié de vous dire, je suis handicapée dans l’incapacité de travailler ! Je suis dans le cercle vicieux de l’AAH, ce système soit disant pour aider les personnes en situation d’handicap. Alors déjà vivre avec un handicap, c’est un combat de tous les jours et en plus, il faut se justifier régulièrement auprès de la MDPH. Presque pleurer pour pouvoir être reconnu comme telle !
Aujourd’hui 22 septembre 2021, après consultation sur mon compte CAF pour la prestation AAH, mon amour-propre prend un coup . Je me sens comme un déchet de la société. Maintenant vais je devoir quémander à Didier le droit de prendre une douche ou même de manger ? Puisque je vis à ses crochets.
On prend en compte les revenus de mon compagnon pour le versement de l’AAH alors que l’on est même pas mariés ! Dur dur de comprendre la société….
Je vous remercie de m’avoir lue même si je suis une goutte d’eau dans l’immense océan de la politique.
J’ai 25 ans, autiste asperger diagnostiquée à mes 17 ans. J’ai reçu l’AAH depuis mon diagnostic, et vu que cette allocation est faible pour avoir un logement, je vis encore actuellement chez mes parents.
Je suis en recherche d’emploi depuis 2016, malheureusement mon autisme ne fait qu’effrayer ou laisser les préjugés envahir les employés que j’ai tentée de convaincre dans ma recherche d’emploi. Je fais du coup partie des 95% d’autiste au chômage en France.
J’ai fini par découvrir la loi de l’AAH en couple via mon assistante sociale, car je suis en couple depuis quelques mois. On essaye avec mon petit ami également autiste, de quitter nos logements parentaux, et on nous annonce que mon AHH sera réduite ou risque de disparaitre dû au travail de catégorie B de mon petit copain.
Furieuse, injuste, je suis depuis en conflit avec moi-même car on me conseille de frauder pour ne pas à choisir entre mon couple et mes ressources pour vivre !
Est-ce comme cela que la société imagine les personnes handicapés ? Vivre célibataire à vie pour manger et avoir un toit ? ou être dépendant du conjoint sans aucune autonomie financière ? Le gouvernement me force t-il à vraiment choisir entre ces deux choix ? SEULE ou SOUMISE ?!
Nos arrières grands-mères se sont battues pour que leurs compte en banque ne soit plus contrôlé par leur maris et maintenant ce sont les femmes et hommes handicapé.e.s qui demandent à ne plus être soumis au salaire de leur conjoint(e) ! Nous sommes au XXI e siècle ! Il est temps d’abolir cette loi qui ne devrait même pas exister ! Mon AAH, Mon handicap !
J’ai un handicap psychique, dit invisible à plus de 80 %. Ne pouvant donc pas travailler, je dépends complètement de mon conjoint financièrement. Et il me le fait ressentir.
J’ai honte, je me sens inutile, dépendante, et prisonnière. Je suis donc isolée et ne trouve en aucun cas ma place dans cette société soit disant inclusive (…).
C’est douloureux de se sentir rejetée et il est très difficile de voir le bout du tunnel. Mon mari est loin d’être riche, juste au dessus du plafond. Mon fils de 18 ans qui a choisi des études spécifiques à l’étranger se retrouve dans une école privée ne peut percevoir une bourse. Je suis triste de ne pas pouvoir lui venir en aide financièrement et également triste de savoir qu’il est déjà endetté parce qu’il a été obligé de contracter un prêt étudiant.
Il n’est pas concerné par la misère des personnes qu’il est censé représenter. Ce témoignage est loin de dire mon mal être et mon désarroi.
Je vis avec mon conjoint (valide) depuis 11 ans. Nous nous sommes pacsés en 2013 sans en connaitre les conséquences… De 2014 à 2017 mon conjoint était embauché en CDI, à l’époque mon AAH était diminuée à 750 euros car il touchait 1100€ de paye. Depuis, il a eu un licenciement économique fin 2017, a dû s’arrêter de travailler car il a eu une leucémie en avril 2018 (il est en rémission jusqu’en 2028) et depuis 2019, il travaille désormais en intérim. En avril 2021, il a eu une proposition d’embauche en CDI dans une entreprise,
Je suis dans l’incapacité de travailler, donc pour occuper mon temps, je fais du bénévolat à l’APF de ma région . Pour résumer notre situation: » si mon conjoint travaille en CDI, je risque de perdre tout ou une partie de mon AAH, donc il est obligé de rester en intérim et n’a pas la sécurité de l’emploi. Je suis dépendante de lui financièrement et voudrais bien rester autonome »
Dans le cas de mon couple, ma compagne ne pourra plus travailler suite à sa rupture d’anévrisme, et elle sera bientôt en invalidité. À partir de ce moment, elle n’aura plus aucun revenu, donc elle sera complètement dépendante de moi, financièrement.
La personne handicapée sans revenu doit toujours demander l’accord du conjoint.e pour faire une dépense. Et la personne qui travaille doit assumer la totalité des dépenses mensuelles. Je me demande si les couples dans ce cas peuvent avoir des loisirs et des projets.
Je pense que c’est de l’infantilisation, et malheureusement ceci est fréquent dans le domaine du handicap. De plus, j’ai l’impression que cette situation ressemble à l’époque où les femmes ne pouvaient pas ouvrir un compte banques, sans l’accord de leur mari.
De plus, je suis moi-même handicapé, donc j’ai des dépenses supplémentaires liées à cela, surtout pour mon fauteuil électrique.
Évidemment je continuerai par amour de mon métier, mais il faudra faire attention à nos dépenses. Et je souviendrai aux besoins de ma compagne, avec plaisir. Mais ce n’est pas normal de ne pas pouvoir vivre comme un couple valide.
Le système aujourd’hui est très mal construit et mon mari en fait les frais depuis des années maintenant.
J’ai rencontré mon mari il y a 18 ans, nous nous sommes rencontrés jeunes, il était déjà bénéficiaire de l’AAH. Il est atteint d’une maladie psychique dont il ne guérira jamais, mais qui est stabilisée grâce à la prise de médicaments et d’un bon suivi psychiatrique. A l’époque, il travaillait dans un CAT. Nous n’avons jamais triché dans nos déclarations, nous nous sommes toujours déclarés vivre ensemble. Bien sûr nous avons rapidement pris conscience que mon salaire qui augmentait faisait progressivement diminuer son AAH. Nous avons depuis eu 2 enfants. Mon mari est rentré dans le milieu ordinaire, puis après plusieurs rechutes, il est finalement retourné travailler en ESAT en 2013. De mon côté j’ai une bonne place en tant que salariée.
Il y a plusieurs injustices :
Notre niveau de revenu ne bouge quasiment pas puisque quasiment tout ce que je gagne en plus, il le perd 2 ans plus tard sur son AAH. En fournissant le même travail que ses collègues en ESAT, sur 35 heures par semaine et 25 jours de congé par an comme tout salarié du privé, il ne touche que 715€ net par mois! Et l’année prochaine 0€ d’AAH en complément pour la simple et bonne ou mauvaise raison qu’il est amoureux et marié ! Ses collègues touchent jusqu’à 1300€ salaire de l’Esat et AAH cumulés puisqu’ils sont eux pour la plupart célibataires. Ils font le même travail !!! 715€ net pour 35h : nos élus trouvent ça normal ? Quelle raison valable donne le droit à l’Etat de décider qu’un salaire d’un travail fourni doit dépendre de la rémunération du conjoint ? Aucune !!! Je finis ce témoignage un peu, voire très en colère ! Cela fait des années que je me bats pour cette cause et rien n’avance. Enfin, en 2020 nous avons eu une lueur d’espoir : une loi pourrait enfin permettre aux bénéficiaires de l’ AAH de retrouver un peu de dignité.
Bravo à toutes et tous pour ce combat si évident à mes yeux.
Mon mari a 54 ans et perçoit l’AAH depuis quelques années.Quelle ne fut pas notre surprise en janvier quand celle-ci lui a été réduite de 220 euros par mois parce que j’ai perçu 420 euros de trop en 2019, donc 35 euros/mois ! Le calcul de la baisse de son allocation est complètement discordant.
Alors elle ne peut même plus participer aux achats du foyer, aux vacances, à l’achat des fournitures scolaires par exemple… Elle est réduite à néant et perd toute considération de la part du système. De plus ces personnes consomment (bien peu), payent néanmoins des taxes, achètent (péniblement) leur essence et payent leur pain et tout autre produits de consommation courante comme tout le monde et participent ainsi à l’économie du pays.
Cela instaure un climat malsain au sein du couple, et prive chacun d’une grande part de liberté. L’autonomie des personnes atteintes d’un handicap passe par l’autonomie financière !!! Je suis infirmière, je vois tout autour de moi des situations bien difficiles, je m’évertue à voir le bon côté des choses.