Je viens déposer mon témoignage, sans raconter ma vie.Tous ceux qui sont comme moi comprendront pourquoi je ne veux pas me mettre à nu dans ce témoignage.
Être handicapée et être dépendante de mon conjoint, alors qu’avant je travaillais ! Mais hélas, je n’ai pas assez travaillé pour avoir droit à une pension. Mon mari est lui-même en invalidité suite à l’usure de son travail. Non seulement il doit faire face à ses problèmes, et en plus il doit s’occuper de moi et survenir à mes besoins.
Mes besoins coûtent cher et c’est là que le gouvernement ne veut pas comprendre. Nous avons besoin d’une mutuelle qui nous coûte cher à nous deux, au regard de nos besoins et pouvoir prétende à remboursement pour du matériel médical (celui de la sécurité sociale ne couvre pas tout).
On arrive à un moment où ma vie bouffe tout, revenus, la vie de mon conjoint etc… Les fins de mois sont très difficiles. On se sort jamais, pas de resto, pas de ciné, rien d’indispensable.
Si le gouvernement ne veut toujours pas changer sa vision (il ne veut pas rencontrer les vraies personnes qui sont dans la galère tous les jours),
Je ne serai plus un poids, un fardeau pour l’Etat, ni pour qui que ce soit, vu qu’on ne nous écoute pas et qu’on ne veut pas nous voir et encore moins entendre les problèmes qu’on rencontre quand on vit en couple.
Je suis mariée depuis 2008, je suis tombée malade en 2007 (tumeur cérébrale à évolution lente). Mon mari a changé de travail en 2016 et tout a basculé pour le calcul de mon AAH. Aujourd’hui je dépends financièrement de mon mari qui travaille beaucoup.
Mon fils a eu des problèmes santé qui persistent aujourd’hui encore. Je ne peux pas m’occuper de lui et de ma santé. J’ai besoin de l’aide de mon mari, il s’occupe de beaucoup de tâches à la maison. La perte de mon AAH a compliqué les perspectives d’avenir de notre couple et a aussi changé notre vie amoureuse.
Je pense que si la loi ne passe pas le 17 juin, je divorcerai et me retrouverai seule avec mon fils, lui aussi en situation de handicap. Il faudra aussi mettre en place une aide humaine pour mon fils et moi, pour les taches quotidiennes.
J’ai 50 ans, handicapée depuis l’âge de 27 ans : une rupture d’anévrisme, provoquée par les coups de mon conjoint. J’étais une femme battue et un caillou s’est formé sans que je le sache. Je suis partie avec mes deux enfants, j’étais aide soignante à domicile.
Mes parents ont tout fait : les démarches pour l’AAH et la pension d’invalidité. 890€ mensuels pendant des années, avec deux enfants ! Pas le droit à d’autres aides. Aujourd’hui, je suis mariée depuis 2016. Mon AAH est maintenant de 375€ au lieu de 690€ . Mon mari est retraité, il a 1180€. Ce n’est pas la joie, je dépends de mon mari.
Loyer 490€
EDF 135€
Eau 45€
Prêt 250€
Assurance 300€
Mutuelle 290€
Téléphone internet 45€
Bracelet d’assistance SOS 63 € (que je vais devoir rendre faute d’argent)
Nous vivons chaque mois à découvert, et c’est de pire en pire.
Moi, je n’ai pas demandé à être handicapée et je suis outrée d’entendre parler de solidarité familiale : on dépend de mari, enfants, parents comme le dit la Secrétaire d’Etat en charge du Handicap.
Je suis tétraplégique gauche, aphasique, j’ai perdu ma mémoire épisodique, j’ai eu un double cancer du colon de graves problèmes de thyroïde. Sans compter les AVC. Donc la mort ne me fait pas peur !
Nous sommes les oubliés de la France ! J’espère que vous m’avez compris et que la loi passera. Car, sinon, cela aura des conséquences dramatiques.
N. B. : L’équipe du prixdelamour.fr a aidé Sylvie à rédiger son témoignage.
J’ai 47 ans et je suis reconnue handicapée à plus de 80% . Je percevais mon AAH jusqu’à ce que ma fille, qui est en apprentissage, perçoive un peu plus de 55% du SMIC. Ce qui m’a fait baisser mon allocation de plus de moitié !
La CAF prendra en compte que le salaire de mon mari, qui n’est pas suffisant pour 4 à la maison. De plus, je ne veux pas demander à mes enfants une participation, car ce n’est pas dans notre façon de vivre et de les éduquer. Je me sens dépendante de mon mari physiquement et financièrement. J’ai besoin de lui pour la toilette, le ménage et tout le reste… En plus financièrement, ça me met le moral au plus bas. C’est pas juste que l’on coupe mon AAH car mon handicap est bien là, et ne partira qu’au moment où je partirai aussi.
Je suis une femme, j’ai 51 ans et je touche l’AAH depuis quelques années. Ma première demande avait été refusée car je travaillais avec un tout petit salaire, en plus de celui de mon conjoint. Suite à la naissance de mes deux autres enfants et l’évolution de mon handicap, je dépendais de plus en plus de mon conjoint. Et là, notre relation a complètement changé (en pire). Cela a duré quelques temps. Suite à ça, j’ai fait une autre demande, avec les conseils de mon médecin et elle a été acceptée. J’ai pu toucher l’allocation complète.
J’avais même pu faire quelques sorties cinéma avec mes enfants et leur offrir des cadeaux à leur anniversaire. Malheureusement, ça n’a pas duré. Mon conjoint a été augmenté de 200€, et là, mon AAH a baissé à 447€ ! Puis ma fille a fêté ses 20 ans, et là aussi, encore une autre chute. Je ne touche plus que 217€ qui me servent à payer mes factures.
J’ai annulé beaucoup d’examens car trop coûteux. A cela se rajoutent les réprimandes et les conflits avec mon conjoint. L’humiliation devant mes enfants, comme si je ne servais à rien. A plusieurs reprises, j’ai pensé à la séparation, mais je suis coincée ! Car comment faire pour élever mes enfants avec 217 € ? Je ne veux plus être une charge pour ma famille, ni physiquement, ni financièrement. Je ne veux plus demander de l’argent à mon conjoint ou encore pire, à ma fille étudiante, pour offrir un cadeau d’anniversaire à l’un ou à l’autre.
Je veux que mon conjoint me regarde comme sa compagne, pas comme une lourde facture. La déconjugalisation des revenus doit se faire, cette loi doit passer.
Je suis atteint d’une maladie génétique depuis mes 12 ans, elle est évaluée à 80%. En 1999, j’ai été opéré dans l’espoir de retrouver une « vie normale ». Celle-ci ayant échouée, on m’a opéré une dizaine de fois par la suite.
Le temps passé à l’hôpital a donc considérablement bouleversé mon parcours scolaire. Après plusieurs formations dans les métiers de l’image, j’ai été employé. Mon employeur a rompu mon contrat avant la fin de la période d’essai me jugeant insuffisamment productif aux yeux du monde du travail. Cela s’est répété d’entretien en entretien. Malgré les douleurs intenses quotidiennes et persistantes, je me suis tourné vers les associations pour rester actif et ne pas vivre isolé. Jusqu’à juin 2015, je vivais seul dans mon appartement.
Dans ma vie privée, j’ai trouvé le bonheur. Depuis juin 2015, j’ai emménagé avec mon amie. Il a fallu des mois de recherche et surmonter de nombreux obstacles pour trouver notre appartement. Le logement devait être accessible avec un ascenseur pour que je puisse y entrer en fauteuil. Un logement récent, donc plus cher par rapport à ce que j’aurai pu rechercher si je n’avais pas eu d’handicap. Nous avions pris en compte nos revenus par rapport au montant du loyer et fait une simulation sur le site de la CAF pour évaluer le montant des aides.
Mes ressources subissent une perte de 422 € depuis le nouveau calcul de la CAF. Maintenant, je me trouve dans une situation financière très compliquée. Sans compter mon budget alimentation et les à-côtés de la vie, il me reste environ 30 € par mois pour vivre.
Je vis cette situation actuelle comme un échec et une injustice après à tous les sacrifices que j’ai mené pendant 21 ans. Je suis révolté par le mode de calcul qu’effectue la CAF, il est injuste et totalement discriminatoire. Ma situation pourra difficilement évoluer puisque mes aides sont calculées sur les revenus de ma compagne.
Si j’avais habité chez mes parents, j’aurais perçu l’AAH à taux plein car leurs ressources ne sont pas prises en compte. Cette situation risque de fragiliser ma vie de couple. Je constate que je suis condamné à vivre avec le minium, d’être en permanence dépendant de ma compagne. Quand le salaire de mon amie augmentera, cela entraînera une baisse de mes ressources. Elle aussi se sent freinée dans son travail, par peur que je perde mon AAH et de devoir assumer seule notre vie financière à 2, ma compagne se refuse toute évolution de carrière. Indépendamment de ma volonté, cette situation précaire risque de m’isoler socialement petit à petit. D’un point de vue fiscal, ma compagne et moi sommes également tous les deux pénalisés.
Mon amie assume déjà la baisse de mes revenus et elle doit malgré tout payer ses impôts comme si elle vivait seule.
Il est urgent que les personnes handicapées vivant en couple mariés ou non puissent conserver une autonomie financière. Cela passe par l’individualisation de l’AAH et le vote à l’assemblée du 17 juin.
Je suis une maman de 46 ans, et depuis 3 ans je souffre de cancers, fibromyalgie et neuropathie. D’une vie active, je suis passée à une vie de maman solo avec 3 filles, sans pension alimentaire, et dépendante de mon nouveau compagnon.
Lui fait de son mieux, il travaille et a mes filles et moi à charge. Il n’a aucune reconnaissance, ni même pour ses impôts, mais par contre toutes les obligations ! Il paye chaque mois deux pensions alimentaires d’une autre union. Il a un salaire correct, et pourtant on vit en dessous du minimum de pauvreté. Si j’étais valide, je pourrais espérer changer la situation en trouvant un emploi. Mais non, ce n’est pas le cas ! Je suis devenue dépressive, dépendante financièrement et ce pas par choix, oh non !!! Comment peut t-on nous laisser ainsi, en situation de mendicité ?!
Psychologiquement j’ai déjà pensé au pire, j’ai essayé le pire, vu que je suis un boulet qui pompe et ne sert à rien… Heureusement je suis aidée psychologiquement maintenant.
Il n’est pas leur père. Il faut qu’on nous entende ! Si je demandais le RSA qui serait refusé à cause des revenus du conjoint je trouverais ça normal. Pourquoi ? Car je pourrais me débrouiller pour travailler, quand on veut, on peut, puisqu’on est valide !
C’est bête mais même pour dire merci à mon compagnon qui est aussi mon infirmier, mon homme de ménage, mon taxi… Je ne peux lui acheter un cadeau qu’avec ses sous. J’essaie de me débrouiller, mais c’est très dur. Ma peau porte les stigmates de mon mal être, et mes filles souffrent avec moi.
Je suis maman de 3 enfants, je vis en couple depuis 10 ans. J’ai toujours travaillé, mais voilà en 2018 j’ai commencé à avoir des symptômes handicapants et invalidants parfois. Je suis atteinte d’une maladie neurologique mais complexe et en cours de diagnostic encore en 2021. Je bénéficie d’un suivi en centre anti douleur. Je dois arrêter de travailler en 2019, par la force des choses, à cause de douleurs intenses chroniques, des pertes de mobilité et chutes… le début de l’enfer ! On reconnait mon handicap en 2018, on m’ouvre les droits à l’AAH à taux plein, puisque mon conjoint venait de perdre son travail.
Pour moi qui était très active et entourée, j’ai subi l’isolement. En 2021 je ne touche plus l’AAH, pourquoi ? Parce que mon conjoint est chef d’entreprise ! Mais moi ? Moi je suis toujours avec cette maladie, ces douleurs, chutes, cette fatigue intense, l’isolement. Un couple qui est détruit car je suis devenu dépendante financièrement, bien malgré moi !
Je voudrais partir, mais financièrement, je dois choisir entre rester malheureuse dans un couple pour vivre dignement, accepter d’être démolie moralement en plus de la maladie ou partir, et survivre avec 904 euros d’AAH, tout en sachant que je dois subvenir aux besoins de mes 3 fils ! Lequel dois-je sacrifier financièrement ? Celui qui est en sport études et qui coûte plus cher, celui qui veut faire des activités sportives ou celui qui doit passer son permis et avoir une voiture ? Et comme mes deux aînés ne vivent plus avec moi pour leurs études, je n’ai pas d’aide ou d’allocation ! Et bien je vais devoir me sacrifier encore, car je ne suis qu’une maman malade qui subit des lois de l’État…
Au-delà du fait que nous ayons l’AAH calculée sur les bases du revenu du couple, il y a aussi le fait que notre maladie nous empêche de travailler pour avoir un bon niveau de vie ! Notre maladie creuse un fossé, mais on nous jette dedans en faisant de nous des « cas sociaux », avec une rentrée d’argent totalement dérisoire et à peine suffisante pour boucler des fin de mois !
Me voilà à 39 ans officiellement dépendante financièrement et obligée de subir les violences conjugales qui ne m’aident pas à aller mieux !
Je suis atteinte d’une maladie génétique dégénérative, orpheline ne me permettant pas d’envisager une vie professionnelle. Cela fait plus de vingt ans que je suis classée dans la catégorie des 80 % et plus.
Quand j’étais célibataire, l’AAH me permettait de subvenir à mes besoins « primaires » me nourrir, me loger, payer mes factures, me soigner quelques fois, prendre soin de moi de temps en temps. Il y a dix-sept ans j’ai rencontré l’amour. Nous avons fait le choix de vivre ensemble car nous voulions l’un l’autre profiter des fruits de ce dernier (2 filles) ensemble. Malheureusement, j’ai très vite été rattrapée par « les lois » conditionnant l’octroie de cette allocation de subsistance qu’est l’AAH. En effet, j’ai vu mon AAH réduite à 0,00 €/mois car mon conjoint avait bénéficié d’une légère augmentation de ressources.
Aussi, ma vie n’est pas à envier. Je suis confinée depuis des années de par ma perte d’autonomie. Je n’ai pas de revenus,
SOUS LE RÈGNE DE LA « CONJUGALISATION » DES REVENUS POUR LE CALCUL DE L’AAH, ÊTRE HANDICAPÉ(E) C’EST :
Une vie de couple qui vole en éclat ;
Être dépendant physiquement et financièrement ;
Ne pas pouvoir subvenir à ses besoins, faire l’acquisition de matériels de compensation de handicap, adapter son logement
Et de ce fait, subir des violences psychologiques (humiliations, reproches…) voire physiques ;
Ne pas avoir de vie sociale ;
Culpabiliser.
POURTANT :
Être handicapé (e) n’est pas un choix ;
Souffrir d’une maladie incurable, non plus ;
Ne pas pouvoir travailler n’est pas un choix ;
Perdre son autonomie et sa dignité non plus.
SOUS LE RÈGNE D’UNE « DÉCONJUGALISATION » DES REVENUS POUR LE CACUL DE L’AAH, ÊTRE HANDICAPÉ(E) CE SERAIT :
Pouvoir vivre dans des conditions un peu plus sereines ;
Réduire un peu la précarité financière à défaut de la précarité physique ;
Redonner les moyens aux handicapés de prendre soin d’eux, de se soigner ;
Pouvoir sortir d’un quotidien de violences, d’isolement ;
Retrouver le sourire, s’extirper d’une vie de souffrances…
J’ai 44 ans et j’ai un taux d’invalidité à 80%. Je souffre d’une maladie orpheline appelée myosite ossifiante progressive musculaire. Pour me déplacer j’ai un fauteuil roulant. Je vie en couple depuis 17 ans. Mon mari est ambulancier et son salaire joue beaucoup sur mon AAH du fait de ses heures supplémentaire. Avant que nous nous mettions en ménage, j’habitais chez mes parents et percevais 600€.
Mon compagnon (divorcé et une pension alimentaire pour son fils) était alors cadre dans son entreprise et touchait un salaire confortable mais en rapport avec les heures qu’il effectuait. Nous n’étions ni mariés, ni pacsés. Quand nous avons décidé de nous installer ensemble, nous avons signalé mon changement d’adresse et de situation familiale. Je m’attendais bien évidemment à une baisse de mes revenus mais pas à ce point là. Ma première alerte a été une lettre recommandée de ma mutuelle santé pour me dire que mon prélèvement n’était pas passé.
Je ne pouvais plus payer ma part de courses, mes factures, les médicaments non remboursés (entre autres ceux pour mes yeux touchés par ma pathologie et pourtant une partie du traitement n’est pas remboursée). Du coup je devais faire des choix pour ne pas dépendre entièrement de mon ami et parfois au détriment de ma santé.
Depuis que nous sommes ensemble ça a toujours été compliqué. Mon mari doit gérer ses heures pour ne pas avoir un salaire trop élevé pour ne pas me pénaliser. Dans le même temps cela nous empêche de cumuler un « bas de laine » pour faire face à d’éventuels imprévus. En clair, nous sommes condamnés à vivre au jour le jour.
En 2019 nous avons hélas dû faire face à un de ces imprévus. Mon mari est tombé malade et est resté arrêté cinq mois et demi. Plus le temps passait et plus les indemnités diminuaient, mais pas les charges. Nous avions commencé à prévenir notre propriétaire d’éventuelles difficultés pour payer notre loyer. Fort heureusement cette personne est très compréhensive et nous a dit de faire comme on pouvait et que l’on régulariserait plus tard.
Nous avons pris contact avec une assistante sociale pour pouvoir nous donner un peu d’air et permettre à mon mari d’être réellement remis pour reprendre son travail. Le rendez-vous c’est soldé par un « désolé on ne peut rien pour vous ». Nous nous sommes alors tournés vers un crédit à la consommation et mon mari a repris son travail plus tôt qu’il n’aurait fallu. A ce jour nous continuons à payer ce crédit en espérant ne pas à avoir à faire face à un autre gros problème.Quand nous avons un projet, ne serait-ce que partir en vacances, nous devons le budgétiser en économisant sur autre chose.
Si la personne handicapée n’a pas ou peu d’allocation, elle doit demander de l’argent ou justifier ses dépenses sur le compte familial et même oublier la possibilité de faire une surprise à son conjoint. Pour notre propre situation, mon mari a un projet professionnel mais, il doit le brider afin de ne pas dépasser le sacro-saint plafond et, de part le fait, se retrouver dans une situation financière plus difficile en gagnant davantage d’argent. Un paradoxe s’il en est !
Pouvez vous me rappeler le montant du seuil de pauvreté ? Pour une personne seule il est de 1228€ mensuel et de 1550€ pour un couple (chiffres 2020). L’AAH à taux plein pour une personne seule s’élève à 902,70€.
Que doit on en déduire ? Pourquoi indexer cette allocation sur le salaire du deuxième membre du couple ? Ce montant dépend bien de notre invalidité ? Est-ce qu’elle diminue quand le salaire du conjoint augmente ? Personnellement je ne m’en suis jamais rendue compte.
En ce qui me concerne, j’ai déjà beaucoup de mal à non seulement accepter mon handicap, mais aussi qu’il évolue. Alors oui, oui, oui je demande à ce que l’on désolidarise le revenu du conjoint de l’AAH de la personne handicapée.
Cette allocation est censée nous permettre de vivre dignement. Actuellement elle nous permet au mieux de survivre en oubliant tout espoir de pouvoir améliorer sa situation. Pourquoi nous condamner de la sorte ? Une personne en situation de handicape n’a-t-elle pas le droit d’aspirer au bonheur ?