Je suis salariée de la Caisse d’Allocations Familiale , gestionnaire de prestations familiales.
Je tiens à vous témoigner des situations des personnes bénéficiaires de l’AAH du fait d’un handicap majeur. Lorsqu’ils déclarent vivre en couple et que leur conjoint ou conjointe a des revenus salariés modestes, la personne bénéficiaire de l’AAH voit disparaitre ce droit.
Pire encore lorsque nous régularisons la situation familiale tardivement, imaginez bien que nous réclamons tous les droits versés dit « à tort »… Les montants des créances multipliés par le nombres de mois versés met à genoux le budget du nouveau couple.
Certains, plus avertis restent alors seuls dans leur logement et vivent leur relation amoureuse à distance, et de fait, continuent de payer seuls, leurs charges liées au logement, impliquant de fait, automatiquement des droits à l’aide au logement puisqu’ils n’ont aucun autre revenu imposable.
N’auraient ils pas le droit de vivre dignement pour construire une famille ?