Bonjour, ma fille de 30 ans est amoureuse d’un homme handicapé. Elle est professeur de français.
Or ils ont besoin de ces 900 euros pour vivre à deux à Paris vu le prix des loyers. C’est la quadrature du cercle. Ils sont privés de perspectives d’avenir en commun et de la possibilité de fonder une famille.
* Nous avons eu des remarques sur ce terme assimilable à un r-word, du coup nous allons répondre : pourquoi avons-nous gardé le mot « attardé » dans le témoignage de Martine ?
1 même si nous corrigeons légèrement l’orthographe ou l’expression afin de permettre à toutes et à tous de pouvoir être compris, nous ne sommes pas égaux devant la maîtrise du français, nous essayons de respecter au mieux les propos de chacun et de chacune
2 une fine analyse grammaticale montre que Martine ne qualifie personne d’attardé, elle indique qu’elle trouve que les personnes handicapées sont traités comme des enfants attardés, elle réalise une comparaison qui reflète bien la réalité des représentations sur les personnes handicapées : d’une part le préjugé sur leur éternelle enfance et leur immaturité, donc bien un retard de la capacité à assumer des responsabilités. En tant que mère proche elle est parfaitement légitime dans cette analyse. D’autre part le préjugé sur la totalité du handicap qui toucherait toutes les fonctions de la personne qui amène beaucoup de gens à parler plus fort aux personnes en fauteuil… ceci va bien jusqu’à l’insulte des capacités de la personne et l’utilisation du terme « attardé » reflète cette violence dont elle est témoin.
3 Jamais il n’est question de diversité mentale ou cognitive et de sa nomination comme retard / attardement. Nous nous trouvons accusé de validisme pour juste laisser les personnes témoigner de la façons dont sont considérées et traitées de nombreuses personnes handicapées… on se trompe de combat ! Notre action vise justement à rendre visible une certaine forme d’oppression et de discrimination exercée sur les personnes handicapées par le mode actuel du calcul de l’AAH.